Accepter sa différence pour en faire une force
« Cette sensibilité exacerbée est un merveilleux cadeau qui nous emmène sur un chemin de plus haute intensité. »
Diagnostiqué surdoué à l'âge de 5 ans, Alban est un haut-potentiel sensible qui, très tôt, se sent différent des enfants de son âge. Il ressent un véritable mal-être à chaque étape de sa vie : phobie scolaire, harcèlement moral, dépression, hyperémotivité, difficultés d’insertion dans le monde du travail, manipulation... Jusqu’au jour où il découvre ce qu’est la haute sensibilité et met enfin des mots sur son ressenti.
En témoignant de son parcours, Alban montre la réalité de la surdouance et comment, si elle est mal accueillie et accompagnée, elle peut rendre malheureux les hauts-potentiels dans tous les domaines de leur vie.
Aujourd'hui pleinement épanoui, il distille ses conseils pour aider chacun et chacune à trouver sa voie et à se réaliser quand on a un QI au-delà de la norme. Oui, le bonheur est accessible et la haute sensibilité n'est pas une sensibilité pathologique, ce sont juste des émotions plus affinées et plus intenses que chez la plupart des personnes !
La journée nationale de l’hypersensibilité a été lancée en 2019 à la suite d’une pétition créée par Saverio Tomasella.
UN CINQUIÈME DE LA POPULATION SERAIT HYPERSENSIBLE.
Il s’agit d’une sensibilité et de réponses émotionnelles plus élevées que la moyenne. Elle peut être provisoire ou inscrite dans la durée. On estime que Entre 15 et 25 % de la population est concernée par ce trouble.
Elle peut être difficile à vivre, car souvent perçue, par l’entourage, comme une exagération émotionnelle à des situations de la vie quotidienne.
Abordée tout d’abord par Carl Gustav Jung, médecin psychiatre, c’est la psychologue Elaine Aron qui a le mieux défini ce trouble. Son livre « The Highly Sensitive Person » publié en 1996, a été vendu à plus d’un million d’exemplaire.
Le terme « Highly Sensitive Person » a été traduit par « hypersensible ». Cependant d’autres termes définissent ce trait de caractère, comme « ultrasensible » ou encore « hyperémotif ».
Cette forte réactivité à une même stimulation peut avoir des aspects positifs comme des aspects négatifs. Ils aiment analyser les choses plus profondément, sont plus intuitifs et réputés plus polis.
D’un autre côté, ils sont plus enclins aux phobies, au sentiment de peur et de panique ou peuvent avoir la « larme facile ».
Une situation perçue comme de faible intensité ne déclenchera aucune réaction chez l’hypersensible. Ils peuvent donner l’image d’une personnalité froide et détachée.
Cependant à partir d’une certaine importance dans la stimulation, la réaction émotionnelle va croître jusqu’à niveau comparable à une personne « non ultrasensible ». Puis l’intensité émotionnelle va se mettre à croître exponentiellement jusqu’à entrainer une réaction excessive.
La première serait une caractéristique génétique conservée depuis l’évolution de l’espère humaine. Mais elle explique aussi qu’il y a une interaction avec l’environnement durant
l’enfance.
Pour la psychologue, une personne ayant eu une enfance difficile s’est construite des protections psychologiques. Elle se sentira rassuré et en sécurité grâce à cette « carapace ».
Mais ce même mécanisme d’adaptation peut engendrer une mauvaise adaptation sociale, des difficultés relationnelles, de la souffrance et de la frustration.
Pour Saverio Tomasella, l’hypersensibilité n’est pas génétique, mais découle de l’histoire singulière de chaque personne, depuis sa vie intra-utérine, sans oublier les influences possibles du contexte familial, de la généalogie et de la société.
Être souvent à fleur de peau, vulnérable aux ambiances ou aux émotions n’est pas une pathologie. C’est pour cela qu’il n’existe pas de traitement médical.
Des thérapies peuvent être bénéfiques pour traiter certains effets de bord, comme la phobie et l’angoisse. Néanmoins, il ne s’agit pas de traiter directement l’excès de sensibilité.
D’ailleurs, certains psychologues pensent qu’elle ne doit pas être soignée. Permettre à l’hypersensible d’accepter, de vivre avec son excès de sensibilité et de l’assumer serait plus bénéfique.
Arrêter de considérer cette situation comme un défaut, s’auto-encourager et expliquer à son entourage sa situation permettra à un hypersensible de mieux vivre sa forte émotivité.
En France, il existe une association qui met à disposition des hypersensibles de nombreuses ressources et qui proposent des rencontres et des ateliers. Elles organisent aussi des évènements lors de la journée nationale de l’hypersensibilité.
Alban Bourdy, Flora Gavand, Christine Leclerc-Sherling, Saverio Tomasella, Main dans la main vers un monde plus sensible – Comment révéler les hauts potentiels émotionnels, Lanore, 2021
Carol Pirotte, Êtes-vous ultrasensible ?, Leduc, 2020.
Carol Pirotte, Nicolas Souchal, Saverio Tomasella, C’est trop fort, D’une hypersensibilité souffrante à une sensibilité épanouie, Leduc, 2021.
Caroline Cohen Ring, Vous avez dit hypersensible ? La bande dessinée de l’hypersensibilité, éditions ailes et graines, 2021.
Charlotte Wils, Itinéraire d’une ultrasensible, Editions Leduc.s, 2019.
Christel Petitcollin, Je pense trop. Comment canaliser ce mental envahissant, Trédaniel, 2010.
Elodie Crépel, 100jours pour prendre soin de soi: développement personnel pour zèbres, surdoués, grands sensibles et autres atypiques, aux éditions ailes et graines, 2020.
Elodie Crépel, Petit cahier mon enfant hypersensible, aux éditions Solar, avril 2021.
Elodie Crépel, Petit
guide pour tous les atypiques: le b-a ba de l’hypersensibilité, de la douance et des autres atypies, aux éditions ailes et graines, 2021.
Elodie Crépel, Femme atypique, Hypersensibilité, haut potentiel, TDAH… faites de votre différence une force au travail, édition jouvence, (novembre) 2021.
Elodie Crépel, Je
t’aime, un peu, beaucoup, hypersensiblement, Hypersensibles, surdoués et autres
atypiques, comment développer votre haut potentiel amoureux, Solar, février 2022.
Elaine Aron, The
highly sensitive person, Edition américaine, 1996.
Traduction
française : Hypersensibles. Mieux se comprendre
pour s’accepter, Marabout, 2017
Elaine Aron, Aimer quand on est hypersensible, Etre heureux en amour quand on est hypersensible, Leduc, 2019.
Else Marie Bruhner , Hypersensible, et alors ? Un tempérament expliqué, Books on Demand, 2016.
Fanny Marais, Hypersensible, 10 séances d’autocoaching pour bien vivre sa singularité au travail, Vuibert, avril 2021.
Ilse Sand, Hypersensibles, apprendre à s’aimer soi-même pour être heureux, Josette Lyon, 2016.
Judith Orloff, Guide de survie des hypersensibles empathiques, Editions Leduc.s, 2018.
Koubbi Sophie, Hypersensible mode d’emploi, Amethyste, 2022.
Maurice Barthélemy, Fort comme un hypersensible, Michel Lafon, 2021.
Nathalie Alsteen, Emotifs talentueux, être soi autrement, Josette Lyon, 2019.
Saverio Tomasella et Cédric Vitaly, L’hypersensibilité pour les nuls, Editions First, 2020.
Saverio Tomasella et Charlotte Wils, La charge affective, Larousse, 2020.
Saverio Tomasella, Hypersensibles, trop sensibles pour être heureux ? , Eyrolles, 2012 (2017).
Saverio Tomasella, A fleur de peau, Un roman initiatique pour les personnes ultrasensibles, Editions Leduc.s, 2018.
Saverio Tomasella, Attention, cœurs fragiles ! Les hypersensibles et l’amour. Eyrolles, 2018.
Saverio Tomasella, Ultrasensibles au travail, Eyrolles, 2019.
Saverio Tomasella, Comme un enfant (roman pour les parents d’enfants ultrasensibles), Leduc, 2019.
Saverio Tomasella, Lettre ouverte aux âmes sensibles qui veulent le rester, Larousse, mars 2021.